C'est à Saint Rémy de Provence à quelques minutes d'Avignon que nous avons installé notre atelier d'art typographique. Un endroit parfait qui résonne totalement avec notre beau métier, de part l'histoire de sa cousine Avignonnaise !
Avignon, Premiere ville de France à avoir connu l'imprimerie !
Avignon peut se venter d'être l'une des premières villes de France qui connut l’imprimerie.
En effet, c'est à la suite de la découverte de contrats en 1446 chez des notaires avignonnais, qu'il est apparu qu’Avignon pouvait revendiquer l’honneur d’être la première ville de France qui connu l’imprimerie.
Extrait du " Journal Général de l'imprimerie et de la Librairie du 28 février 1891 "
" Les nombreux historiens des origines de l'imprimerie ont trouvé devant eux une tâche difficile à remplir. L'obscurité, et on peut même dire le mystère, dont les prototypographes des diverses villes, Harlem, Mayence, Strasbourg (je cite dans l'ordre alphabétique), ont voulu s'entourer, n'est pas encore dissipé, à tel point que la question de priorité pour cette merveilleusé invention est encore ouverte. Les hommes de bonne foi, qui mettent l'amour de la vérité
au-dessus des rivalités nationales, doivent ce borner à enregistrer tous les détails qu'ils recueillent au cours de leurs recherches, aidés plus ou moins par le hasard qui se met si souvent au service des travailleurs.
Les dépôts des archives de tous les pays, aujourd'hui largement ouverts, fourniront peu à peu, sans doute, les documents irréfutables pour établir la part qui revient à chaque pays.
Aujourd'hui, après six années de recherche dans les minutes des notaires d'Avignon, il nous a été donné de publier une série de pièces d'une authenticité absolue qui jettent un nouveau jour sur la question, modifient certains points d'histoire admis jusqu'à présent et donnent à la France un rang auquel elle semblait ne pas pouvoir prétendre.
En effet, Procope Waldfoghel, originaire de Prague, est établi à Avignon dès le commencement de l'année 1444, et s'y occupe d'imprimerie. Le 4 juillet de cette année, clans un acte par devant notaire, il reconnaît avoir chez lui deux
À B C, en acier, deux formes en fer, une vis en acier, quarante-huit formes en étain et diverses autres formes propres à l'ART D'ÉCRIRE ÀRTIFICIELLEMENT, et il promet de les rendre à la première réquisition de son associé Manaud Vitalis, pour le compte duquel il les avait fabriqués. Le 10 mars 1446, il passe un autre contrat avec un de ses apprentis, un juif, nommé Davin de Caderousse, auquel il enseignait depuis deux ans l'art d'écrire artificiellement.
Waldfoghel était argentier, et il est qualifié ainsi dans tous les actes où il est question de lui; le 18 janvier 1446, il prit même, en qualité d'apprenti, Antoine dé Fonte,
originaire de Toulouse, afin de l'instruire dans l'art de l'argenterie : instruere in Arte argenterie. Esprit curieux, en quête de découvertes, il s'occupait d'affaires multiples: "quam plurima et diversa negocia", est-il dit dans la quittance mutuelle qu'il passe avec Girard Ferrose.
Arrivé à Avignon (on ne saurait préciser à quelle date), sans grandes ressources, il chercha des apprentis et des bailleurs de fonds. Les apprentis arrivèrent nombreux; ils furent quatre et même cinq dès les premiers jours, et servi- rent quelque fois de bailleurs de fonds. Gerard Ferrose, originaire de Trèves, et fixé à Avignon, en qualité de serrurier, semble avoir été le premier apprenti de Waldfoghel, auquel il dut servir de mécanicien; C'est peut-être chez lui que l'imprimeur argentier vint se loger d'abord; il est certain du moins que, dès le 4 juillet 1444, ils habitaient tous les deux la même maison et que Ferrose était le propriétaire du mobilier. Une brouille survenue entre eux, pour un motif inconnu, força Ferrose à quitter cette maison et à abandonner ses meubles à Georges de Jardine. Le même jour, 26 août 1444, Ferrose et Waldfoghel réglèrent leurs comptes et se donnèrent quittance mutuelle; et comme ce dernier craignait que son apprenti, parfaitement initié au secret de l'imprimerie, ne vînt à le divulguer, il lui fit jurer, non seulement de ne l'apprendre à personne, mais encore de ne pas s'en servir à moins de douze lieues d'Avignon. Plus tard, ils s'associèrent de nouveau, vécurent encore ( la même vie et vinrent habiter ensemble le premier étage de la maison de Barthélemy Rancurel, près de l'église Saint-Didier." (...)
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